Esther Duflo, « Un grand moment keynésien ». Oui, mais lequel ?

Pour beaucoup, y compris pour notre talentueuse Prix Nobel, ce « moment keynésien » ne peut être que celui d’un retour redouté au chômage de masse dû à une insuffisance de la demande. La politique économique adéquate serait alors « keynésienne » et passerait par une augmentation des dépenses publiques pour soutenir la demande. Pourtant, comme l’a rappelé récemment le biographe de Keynes, Lord Skidelsky[1], il existe un autre grand moment « keynésien », un peu oublié mais sans doute plus pertinent aujourd’hui. C’est celui de la mise en place d’une économie de guerre. On doit alors remiser la Théorie générale (1936) pour ouvrir How to Pay for the War (1940) qui en prend l’exact contrepied. Comme aurait dit Keynes lui-même (mais c’est une citation sans doute apocryphe) : « Quand les faits changent, je change d'idée. Et vous, que faites-vous, Monsieur? ».

L’avenir des traités commerciaux

Télécharger (pdf) Texte complet En savoir plus Le libéralisme des traités commerciaux est un malentendu qui s’est confirmé paradoxalement avec la libéralisation des échanges sur une base certes multilatérale mais aussi, pour les pays en développement, unilatérale. Auparavant, l’expérience des années 1930 avait promu une conception opposée qui voyait dans les traités bilatéraux des « blocs … Lire la suite L’avenir des traités commerciaux

La mise à mort de l’Organisation Mondiale du Commerce

Les sept juges de l'organe d'appel. Mais c'était avant.... A partir de ce mercredi 11 décembre, la procédure de règlement des différends de l’Organisation Mondiale du Commerce ne pourra plus fonctionner. Pourquoi ? Parce que cette instance normalement composée de 7 juges n’en comptera plus qu’un seul alors qu’ils doivent être trois pour conclure un recours. … Lire la suite La mise à mort de l’Organisation Mondiale du Commerce

Brexit : une usine à gaz explosifs

La réaction initiale au texte adopté par le Conseil européen le 17 octobre laisse entrevoir la possibilité d'éviter un No Deal. Cependant, le texte est critiqué comme étant un rafistolage complexe avec des conséquences incertaines pour l'Irlande du Nord et la Grande-Bretagne.

Nomination de Kristalina Georgieva. Pourquoi le FMI est-il toujours dirigé par un (e) Européen(ne)?

La nouvelle Directrice Générale du FMI, Kristalina Georgieva, économiste bulgare, succède à Christine Lagarde. Le FMI et la Banque Mondiale furent créés en 1944 par les accords de Bretton Woods pour définir le système monétaire international. Suite à des soupçons d'espionnage soviétique, l'Américain Harry Dexter White, avait été évincé de la direction du FMI. Cette situation a conduit une direction européenne du FMI jusqu'à aujourd'hui.

Brexit : l’impossible négociation

La crise du Brexit divise l'opinion, avec la nouvelle Première Ministre britannique qui cherche à présenter l'Union Européenne comme arrogante, et certains commentateurs appelant à la réouverture des négociations. Cependant, il existe des solutions possibles dans les négociations futures, telles qu'un statut douanier autonome pour l'Irlande du Nord. Le véritable problème réside dans la crise politique anglaise issue du référendum sur le Brexit.

Le fiasco des méga-accords commerciaux

L'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur a révélé les illusions de l'alternative bilatérale au système multilatéral. Les négociations bilatérales et multilatérales se heurtent à des blocages similaires. Les accords d'intégration profonde développent une forme nouvelle de multilatéralisme, mais la montée des pays émergents affaiblit le leadership des États-Unis et de l'Union européenne.

Comprendre le protectionnisme de Donald Trump

La politique isolationniste de Donald Trump remet en question le multilatéralisme établi après-guerre et défie les règles économiques. Son slogan "America First" incarne une vision unilatérale opposée au jeu "gagnant-gagnant", menant à des guerres commerciales. Les conséquences de ces actions pourraient avoir un impact mondial négatif sur l'économie et les marchés.

Les guerres commerciales de Trump : haro sur le multilatéralisme

Donald Trump a été élu sur un programme protectionniste. À la surprise presque générale, il a commencé à l’appliquer. La négociation du Traité transatlantique (Transatlantic Trade and Investment Partnership – TTIP) avec l’Union européenne (UE) n’avait pourtant pas attendu son élection pour être suspendue et l’accord de Partenariat Trans-Pacifique (TPP), signé sous l’administration Obama, avait peu de chances d’être un jour ratifié par le Congrès. Mais de là à dénoncer puis renégocier les traités de libre-échange avec le Canada et le Mexique (ALENA), la Corée, et à se lancer dans une guerre tarifaire contre la Chine et ses alliés canadiens, européens ou japonais, il y avait un pas à franchir.

Le climat n’est pas la seule raison pour refuser un accord commercial avec les Etats-Unis

En refusant de signer le mandat que le Conseil doit donner à la Commission pour engager des négociations commerciales avec les Etats-Unis, le Président Macron respecte sa promesse d'exiger que le pays concerné ait ratifié l'accord de Paris. Mais le climat n'est pas seule raison pour refuser la négociation d'un traité commercial avec les Etats-Unis.